Du mythe fondateur du Déluge à la construction des pyramides d'Égypte, selon al-Maqrîzî (XIVe-XVe s.) - 3e partie

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Troisième et dernière partie des extraits d'Al-mawâ'iz wa al-i'tibâr fî dhikr al-khitab wa-l-âthâr, de l'historien égyptien al-Maqrîzî (1364-1442), ouvrage traduit en français par Urbain Bouriant, sous le titre Description topographique et historique de l'Égypte, Paris, 1895-1900.

Après les inévitables "On raconte que..." ou "Untel a écrit...", l'auteur en vient à une approche plus technique de la construction des pyramides, sous l'angle de la perfection de l'agencement des matériaux utilisés par les bâtisseurs. C'est assurément, de mon point de vue, la partie la moins déconcertante de son récit. Faisant suite à des considérations empruntées à des relations ayant un lien très flou avec ce qu'il faut bien appeler la vérité historique, voici - enfin ! dirions-nous - des propos qui, quelle qu'en soit leur adéquation aux découvertes archéologiques plus récentes, sont plus directement "en phase" avec notre propre observation des pyramides.

"Comme deux seins dressés sur une poitrine"

"Al-Mamoun ouvrit la plus grande des pyramides situées en face de Fostat, entra dans le corridor de cet édifice et pénétra dans une chambre carrée à la base et voûtée au sommet, très grande et au milieu de laquelle était creusé un puits de 10 coudées de profondeur. Ce puits était carré et les hommes qui y descendirent rencontrèrent sur chaque face une porte conduisant à une vaste salle remplie de corps morts dont chacun était enveloppé d'un linceul plus long que ne le seraient cent robes (cousues bout à bout). Le temps a altéré ces cadavres qui sont devenus noirs ; ces corps, qui ne sont pas plus grands que les nôtres, n'ont rien perdu de leur tissu ni de leurs cheveux ; on n'y trouve aucun corps de vieillards ou d'hommes à cheveux blancs ; ces corps étaient encore solides et personne ne put en détacher un seul membre, mais ils étaient extrêmement légers, le temps les ayant rendus aussi peu pesants que de la paille sèche. Dans ce puits se trouvaient ainsi quatre chambres remplies de cadavres et d'énormes chauves-souris. Les anciens enterraient de même tous les animaux dans le sable et, pour moi, j'ai trouvé un rouleau d'étoffe formant un gros volume de plus d'une coudée d'épaisseur. L'étoffe avait été usée par le temps ; mais, l'ayant déroulée, je trouvai une pièce de lin intacte et blanche comme un turban, avec quelques traces de soie rouge, et enfin, dans l'intérieur, une huppe morte à laquelle il ne manquait ni une plume ni aucune partie de son corps et telle que si elle était morte depuis peu.

Dans la chambre réservée à l'intérieur de la pyramide est une porte qui conduit au sommet du monument ; le couloir n'a pas d'escaliers et mesure près de cinq empans de largeur. On raconte qu'au temps d'El-Mamoun un homme y ayant pénétré arriva à une petite chambre où se trouvait une statue d'homme en pierre verte comme le dahang. Cette statue fut apportée à El-Mamoun. Elle avait un couvercle que l'on retira et l'on trouva le corps d'un homme revêtu d'une cuirasse d'or incrustée de toutes sortes de pierreries ; sur la poitrine était posée une épée d'un prix inestimable et près de la tête se trouvait un rubis rouge de la grosseur d'un œuf de poule qui éclairait comme une flamme et qu'Al-Mamoun prit pour lui. La statue d'où ce mort avait été tiré fut jetée prés de la porte du palais du roi au Caire, où je la vis en l'an 511. (…)
Abou 'l-Solt El-Andalousi, dans son opuscule, dit en parlant du caractère des Égyptiens : - D'après l'état de ce peuple, il semble qu'il y eut chez lui une caste de savants, et en particulier d'architectes et d'astronomes. Cela est prouvé par tout ce qu'ils ont laissé de constructions merveilleuses, telles que les pyramides et les temples, dont les ruines renversent l'esprit le plus perspicace et stupéfient l'imagination la plus clairvoyante. On y voit les débris d'un travail qui étonne et confond. (...)
Et quoi de plus étonnant et de plus merveilleux, après la puissance de Dieu et les œuvres du Très-Haut, que la puissance qui a élevé ces constructions gigantesques composées de pierres colossales dont la base est carrée, la forme conique, la hauteur de 319 coudées, et limitées par quatre faces triangulaires dont les bases sont égales, chacune d'elles étant de 460 coudées ! Et malgré cette masse énorme, grâce à la perfection du travail, à la précision technique, à la beauté de l'ensemble, elles n'ont rien à craindre du souffle des vents ni de la pluie des nuages, ni des tremblements de terre.
Cette description s'applique également à chacune des deux pyramides qui s'élèvent en face de Fostat sur la rive occidentale du Nil, telles que nous les avons vues, et qui sont comptées au nombre des merveilles de l'Égypte. Et il n'existe au monde aucun monument pour lequel les effets des jours et des nuits ne soient à redouter, excepté les pyramides qui, suivant moi, sont redoutables pour le jour et pour la nuit. Les pyramides s'élèvent au-dessus du sol de l'Égypte, dominent ses marais et s'enfoncent dans son atmosphère. (...)
Un jour nous étions allés aux pyramides et après en avoir fait le tour et les avoir bien examinées, notre admiration redoubla et l'un de nous dit :

Par ta vie ! Qu'as-tu vu de plus merveilleux
Dans tout ce que tu as vu que les pyramides d'Égypte ?
Dressées vers le ciel et plongeant
Dans l'atmosphère plus haut que le phénix et que l'aigle,
Elles se tiennent debout, dominant la terre
Comme deux seins dressés sur une poitrine.


On prétend que les pyramides sont les tombeaux de rois illustres qui ont voulu se distinguer ainsi après leur mort, comme ils s'étaient distingués pendant leur vie, et rendre impérissable leur mémoire pendant la durée des siècles et la longueur des âges.
Lorsque le calife Al-Mamoun vint en Égypte, il donna l'ordre d'ouvrir une des pyramides ; on s'attaqua à l'une de celles qui font face à Fostat ; après des peines inouïes et une fatigue considérable, on arriva dans l'intérieur de la pyramide que l'on trouva tout semé de puits et de rampes ardues ; le passage était périlleux ; enfin, au bout se trouvait une chambre cubique d'environ 8 coudées de côté. Au milieu de la chambre était une cuve de marbre fermée d'un couvercle qui fut enlevé ; et l'on ne trouva dans la cuve qu'un cadavre corrompu par suite de la longueur des siècles. Al-Mamoun prescrivit alors de ne plus ouvrir d'autre pyramide, la dépense faite pour l'ouverture de cette brèche ayant été, à ce que l'on assure, extraordinairement considérable. (…)
On rapporte qu'El-Mamoun fit monter sur la grande pyramide un homme muni d'une corde longue de 1.000 coudées royales dont chacune vaut 1 coudée et deux cinquièmes. Le périmètre de la base, chaque face étant égale, était de 400 coudées pour chaque face. Il fallut pour monter sur la pyramide trois heures de jour et l'homme en arrivant au sommet trouva qu'elle se terminait par un plateau d'une surface égale à la place qu'occuperaient huit chameaux agenouillés. (...)
On raconte que l'on découvrit, dans un certain endroit de ces pyramides, un portique voûté percé de trois portes donnant dans trois chambres. Chaque porte avait 10 coudées de haut sur 5 de large ; elle était de marbre taillé et parfaitement ajusté et sur le linteau était tracée une inscription de couleur bleue indéchiffrable. On passa trois jours à essayer d'ouvrir ces portes ; à la fin on remarqua, à peu près à 10 coudées en face d'elles, trois colonnes de marbre dans chacune desquelles était un trou creusé vers le sommet ; chaque trou contenait la statue d'un oiseau différent : dans la première colonne l'image d'une colombe en pierre verte ; dans celle du centre l'image d'un vautour en pierre jaune ; dans la troisième l'image d'un coq en pierre rouge. On déplaça le vautour et la porte qui lui faisait face se déplaça ; on souleva le vautour et la porte se souleva également et elle était si lourde que cent hommes n'auraient pas réussi à la porter. On enleva les deux autres statues et les deux autres portes se soulevèrent.
On pénétra dans la chambre centrale dans laquelle se trouvaient trois lits de pierre transparente et lumineuse et sur ces trois lits trois corps recouverts de trois robes, et près de la tête de chacun d'eux un livre en caractères inconnus.
Dans la deuxième chambre étaient disposées quantité d'étagères de pierre supportant des corbeilles de pierre contenant des vases d'or d'un travail merveilleux et incrustés de pierreries. Dans la troisième chambre se trouvaient également des étagères et des corbeilles de pierre dans lesquelles étaient déposés des instruments de guerre et un grand nombre d'armes. L'une des épées fut mesurée, elle n'avait pas moins de sept empans ; l'une des cuirasses mesurait dix-huit empans.
Al-Mamoun fit emporter tout ce qu'on avait trouvé dans ces chambres, puis les oiseaux ayant été remis à leur place, les trois portes se refermèrent et reprirent leur ancienne position.
Le nombre des pyramides s'élevait, dit-on, à dix-huit, dont trois en face de Ghizeh ; la plus grande de celles-ci a un périmètre de 2.000 coudées ; elle est carrée et chacun de ces côtés a 500 coudées. Al-Mamoun l'ayant ouverte y trouva, dit-on, une cuve de pierre fermée d'une dalle et remplie d'or ; sur le couvercle était une inscription qui fut traduite en arabe et signifiait : "Nous avons fait cette pyramide en mille jours ; nous donnons à un autre mille ans pour la détruire et l'on sait qu'il est plus aisé de démolir que de construire. Nous l'avons tapissée tout entière de brocart, qu'un autre essaie de la tapisser de nattes ; il est cependant plus facile de se procurer des nattes que du brocart. Et de chaque côté nous avons déposé une somme égale à celle qui sera dépensée pour arriver jusque-là." Al-Mamoun ayant fait établir le compte de ce qui avait été dépensé pour pénétrer jusque-là, on trouva dans la cuve une somme équivalente, ni plus ni moins.
On raconte encore qu'il y trouva une statue d'homme en pierre verte semblable au daheng fermée d'un couvercle en pierre semblable au daouat ; quand le couvercle fut retiré, on trouva dans la statue le corps d'un homme revêtu d'une cuirasse d'or ornée de pierreries et sur sa poitrine était étendue une longue épée d'un prix inestimable ; près de sa tête se trouvait un rubis rouge gros comme un œuf de poule. Al-Mamoun le prit en disant : "Ceci vaut mieux que de l'or." Quelques chroniqueurs égyptiens affirment que la statue verte où se trouvait ce corps est restée dressée près du palais du roi dans la ville de Masr jusqu'en l'an 611 de l'hégire. (…)
Dans le livre intitulé : Merveilles des constructions, il est dit, à propos des Pyramides : Ce genre de construction est particulier à l'Égypte et l'on ne retrouve ailleurs rien de semblable. On s'imaginerait, à les voir, que ce sont les deux mamelles de l'Égypte, et l'étranger qui pénètre dans ce pays pourrait s'imaginer qu'elles ont été mises là par la générosité des habitants en signe d'hospitalité. Si on ne les voit que de loin et qu'on vous raconte quelques faits qui les concernent, on s'imagine que ce sont des fables. Les récits qui ont trait aux pyramides, à leur description, à leurs mesures abondent. Elles sont très nombreuses ; toutes sur le territoire de Ghizeh et sur une ligne passant par Masr el-Qadima et longue de trois journées de marche. À Abou-Sir il y en a beaucoup. Les unes sont grandes, les autres petites ; les unes sont de terre, les autres de briques, mais le plus grand nombre est de pierre ; les unes sont à degrés, les autres à faces lisses.
Il se trouvait encore à Ghizeh un grand nombre de très petites pyramides ; mais, au temps du sultan Salah el-Din Youssef ben Ayoub, elles furent détruites par l'eunuque Baha el-Din Qarâqoûsh qui en employa les matériaux à la construction des ponts de Ghizeh. De ces pyramides il ne reste plus que des collines de décombres.

Quant aux pyramides dont on parle toujours, ce sont les trois pyramides qui sont situées à Ghizeh, directement en face de Fostat ; il y a entre elles une certaine distance et chacune d'elles présente un de ses angles à l'orient. Deux sont très grandes et de même dimension, elles sont rapprochées l'une de l'autre et bâties en pierres blanches ; la troisième est plus petite que les deux autres d'un quart à peu près, mais elle est bâtie en granit rose tacheté, d'une force et d'une solidité extraordinaires et sur lequel le fer lui-même ne laisse de trace qu'à grand-peine. En comparaison des deux autres elle semble petite ; mais, si on la regarde isolément et en faisant abstraction des deux autres, la vue s'effraie et le regard se trouble à l'examiner.
Dans la construction des pyramides on a suivi une méthode vraiment admirable et pour la forme donnée au monument, et pour la perfection de l'exécution ; aussi ont-elles supporté impunément le passage du temps, tandis que le temps a eu peine à supporter leur durée. En les examinant de près, on voit que des esprits supérieurs se sont épuisés, que des intelligences subtiles se sont surpassées, que des âmes lumineuses ont dépensé pour elles tout ce qu'elles possédaient de génie et que des maîtres en art les ont édifiées comme preuve de leur puissance, à tel point qu'elles semblent parler de la supériorité du peuple qui les a construites, qu'elles racontent son histoire, exposent sa science et son intelligence, et nous livrent quelque chose de sa vie et de ses chroniques ; et cela parce qu'ils ont donné aux pyramides la forme d'un cône à base carrée et terminé en pointe. L'une des particularités du cône est que le centre de gravité se trouve au milieu, que les faces s'appuient l'une sur l'autre, se pénétrant et se soutenant l'une l'autre, car il n'existe pas d'autre côté sur lequel elles peuvent s'appuyer. La forme carrée a cela de remarquable que le souffle des quatre vents vient se heurter à un angle ; or le vent se brise sur un angle ce qui n'a pas lieu s'il rencontre une surface plane.
Les géomètres prétendent que la base de chacune des deux grandes pyramides a 400 coudées, en coudées noires, et que la plateforme du sommet présente une surface de 10 coudées de côté. On raconte qu'un archer ayant lancé une flèche vers le sommet de l'une de ces pyramides, sa flèche n'atteignit même pas le milieu du monument. On dit aussi que la plate-forme du sommet forme un carré de 11 coudées de côté, en coudées naturelles, et que l'une de ces pyramides possède une porte par laquelle on peut pénétrer et qui conduit les visiteurs à des chemins étroits, à des souterrains abrupts, à des puits, des précipices, etc.; c'est du moins ce que rapportent quelques-uns de ceux qui l'ont visitée. Bien des gens, poussés par la curiosité, ne cessent d'entrer et de descendre dans les profondeurs, mais, sans nul doute, ils finiraient par arriver à quelque endroit sans issue. Quant au chemin frayé et battu, c'est une rampe qui conduit au sommet où l'on rencontre une chambre carrée renfermant un naos de pierre ; ce chemin n'a pas été tracé par les constructeurs, il fut percé par hasard et l'on dit que ce fut Al-Mamoun qui le fit ouvrir.

Des gens qui ont suivi cette route et sont montés jusqu'au sommet ont raconté, au retour, avoir vu des choses extraordinaires : la chambre est remplie de chauves-souris et encombrée de leurs ordures ; ces animaux atteignent la grosseur d'un pigeon ; près du sommet se voient aussi des fenêtres et des lucarnes destinées à laisser passer l'air et la lumière ; ces ouvertures sont taillées dans des pierres énormes mesurant chacune de 10 à 20 coudées de longueur sur 2 à 3 coudées de largeur et autant d'épaisseur.
Ce qu'il y a de plus merveilleux est l'agencement admirable des pierres superposées ; il est impossible de mieux faire, à tel point qu'entre deux pierres nous n'avons pu réussir à introduire ni une aiguille, ni même un cheveu. Entre les pierres est répandue une terre de couleur bleue dont on ignore la nature et la composition, et sur la surface des pierres sont tracées des inscriptions en caractères antiques inconnus ; personne en Égypte n'a entendu dire que quelqu'un les comprît. Ces inscriptions sont si nombreuses et si étendues que si on les transportait sur le papier, elles couvriraient dix mille feuilles. J'ai lu, dans certains vieux livres sabéens, que l'une de ces pyramides était le tombeau de Adamoun et l'autre le tombeau d'Hermès ; d'après eux, ces deux personnages auraient été de grands prophètes et Adamoun aurait été le plus grand ; on faisait le pèlerinage des pyramides et l'on y venait du fond de tous les pays.
Le roi El-Aziz Othman ben Salah El-Din Youssef ben Ayoub, qui régna après son père, fut poussé par des gens ignorants de sa cour à détruire les pyramides. Il commença par la petite pyramide rouge et y envoya des carriers, des tailleurs de pierre, sous la conduite de quelques émirs du royaume et de grands de l'empire, en leur intimant l'ordre de la détruire. Ceux-ci plantèrent leurs tentes près de la pyramide, rassemblèrent des manœuvres et des ouvriers et n'épargnèrent pas la dépense ; ils restèrent là près de huit mois avec leurs gens et leurs chevaux, détruisant chaque jour une ou deux pierres avec des peines infinies et après des efforts inouïs. Des hommes postés en haut soulevaient avec des leviers la pierre que d'autres tiraient d'en bas au moyen de cordes et de câbles. La pierre en tombant faisait un bruit épouvantable qui s'entendait de fort loin, les montagnes en sursautaient et la terre en tremblait ; la pierre s'enfonçait dans le sable, et il fallait de nouveaux efforts pour la soulever au moyen de leviers afin de creuser par dessous un chemin sur lequel on la faisait rouler; alors on la cassait en monceaux, et chaque morceau était porté sur des charrettes et jeté au pied de la montagne voisine. Et après de très longs efforts et des dépenses énormes, épuisés de fatigue et à bout de forces, ils se virent obligés d'abandonner le travail sans avoir pu l'accomplir ; tout ce qu'ils obtinrent fut de défigurer la pyramide et de donner une preuve de leur impuissance et de l'inanité de leurs efforts. Cela se passait en 593.
Aujourd'hui, si l'on regarde le monceau de pierres arrachées à la pyramide, on pourrait croire qu'elle est complètement détruite ; mais si on examine la pyramide elle-même, on reste convaincu qu'on n'en a rien enlevé et qu'une partie seulement des flancs s'est éboulée. Un personnage, qui avait été témoin de la peine qu'on avait éprouvée à démolir chaque pierre, demanda au chef des ouvriers : "Si le sultan vous donnait mille dinars pour remettre une de ces pierres à sa place et telle qu'elle était, le pourriez-vous faire ? - Non, par Dieu, répondit l'autre, cela nous serait impossible, quand même on doublerait la somme."
En face des pyramides sont de nombreuses grottes, si grandes et si profondes qu'un cavalier y pourrait entrer lance au poing et y chevaucher pendant un jour entier sans atteindre le fond, tant elles sont hautes, spacieuses et profondes ; d'après leur situation, il semble que ce soient les carrières d'où ont été extraites les pierres des pyramides."

Source : Gallica 

Publié dans Auteurs arabes

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